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Alaska Airlines annonce le retour du Boeing 737 MAX 9

La compagnie aérienne américaine Alaska Airlines a confirmé, vendredi 26 janvier, la reprise des vols de ses Boeing 737 MAX 9. L’exploitation de ces appareils avait été suspendue après un incident survenu le 5 janvier sur l’un de ces avions qui assurait une liaison entre Seattle (Etat de Washington) et San Diego (Californie).
Selon un message posté sur son site Internet, Alaska Airlines a communiqué que le vol 1146, programmé vendredi dans l’après-midi, lancerait la remise en service progressive de sa flotte de soixante-cinq 737 MAX 9. Il devait partir à 14 h 40 de Seattle (23 h 40 à Paris) pour se poser à San Diego à 17 h 05 (02 h 05 à Paris), mais a décollé avec environ une heure de retard. Selon les sites de l’aéroport de Seattle et de Flightradar24, l’avion s’est finalement envolé à 15 h 51 locales et s’est posé juste après 18 h. L’appareil était parmi les plus suivis au monde sur le site de suivi des vols, devançant notamment l’un des avions de la famille royale saoudienne.
Ben Minicucci, patron de la compagnie, avait précisé, jeudi, lors d’une audioconférence avec des analystes consacrée aux résultats 2023 de l’entreprise, qu’il anticipait une reprise des vols à partir de vendredi. Le retour en exploitation de la flotte doit s’étaler jusqu’à début février.
Le 5 janvier, une porte bouchon de la carlingue d’un de ses Boeing 737 MAX 9 reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) s’est décrochée en vol. Les compagnies aériennes ont la possibilité de condamner une porte quand le nombre d’issues de secours existantes est suffisant au regard du nombre de sièges dans l’appareil. Cette modification a été effectuée sur 171 des 218 Boeing 737 MAX 9 livrés à ce jour.
Dans la foulée, l’agence américaine de régulation de l’aviation (FAA) a suspendu de vol jusqu’à nouvel ordre les appareils ainsi configurés. Le régulateur a annoncé, mercredi soir, avoir établi un « vaste » programme de maintenance et d’inspections pour permettre à ces avions de reprendre les airs. Ce n’est qu’une fois achevé le plan établi « que l’avion sera en mesure de reprendre du service », a affirmé la FAA, sans donner de date.
Alaska Airlines a précisé, vendredi, que l’inspection de sa flotte − jusqu’à une douzaine d’heures par appareil − devrait être achevée « d’ici à la fin de la semaine prochaine ». « Cela nous permettra d’opérer notre programme de vols en totalité », a relevé la compagnie, qui estime que 3 000 vols auront été annulés en janvier du fait de la suspension, pour des conséquences financières estimées à 150 millions de dollars (138 millions d’euros).
La compagnie américaine United Airlines, qui possède la flotte la plus importante de ces modèles reconfigurés (79 avions), a communiqué, jeudi, que le premier vol d’un de ses appareils était programmé pour dimanche, tout en n’écartant pas une remise en service plus tôt en cas de besoin.
L’agence américaine de sécurité des transports, chargée de déterminer les circonstances de l’incident du 5 janvier, a déclaré, vendredi, à l’Agence France-Presse que l’un de ses enquêteurs devait retourner ce même jour à l’usine Boeing de Renton, dans l’Etat de Washington. L’équipe d’enquêteurs va « établir une chronologie depuis les premières étapes de la production de la porte bouchon jusqu’à l’accident en vol », a précisé l’agence, ajoutant qu’ils vont également éplucher la documentation rattachée à l’avion (production et maintenance). Elle devrait faire un bilan de son enquête la semaine prochaine.
Le Monde avec AFP
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