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Gérard Miller accusé de viol dans une nouvelle et troisième plainte pour violences sexuelles

Depuis la fin du mois de janvier, des dizaines de femmes témoignent dans la presse des comportements inappropriés et des violences sexuelles que le psychanalyste, réalisateur de documentaires et chroniqueur Gérard Miller leur aurait fait subir – ce que ce dernier conteste. Mardi 20 février, une nouvelle plainte – la troisième – a été adressée à la procureure de la République de Paris.
Dans ce document, révélé par Le Parisien et que Le Monde a pu consulter, Aude G. relate les événements qui l’ont conduite, selon elle, en 2001 et alors âgée de 17 ans, à subir une fellation forcée – qualifiable pénalement de viol – par Gérard Miller, 53 ans à l’époque. Selon la plainte, tout commence par une lettre adressée par sa camarade de terminale et elle-même au psychanalyste, sur du papier à carreaux d’écolière, pour lui demander un entretien pour le magazine de leur lycée. Une lettre signée de leurs deux prénoms et de leurs âges. A leur grande joie, il accepte. Rendez-vous est pris à son cabinet, qui est également son domicile, à Paris. Lorsque les deux lycéennes arrivent, Gérard Miller leur semble pourtant déçu. Elles sont venues accompagnées d’un camarade masculin, qu’il surnomme leur « garde du corps ». « L’échange fut bref et simple », peut-on lire dans la plainte.
Un deuxième rendez-vous est organisé sans leur camarade masculin. Gérard Miller propose de les hypnotiser, Aude G. accepte, mais sa camarade refuse. Cela « contrariait [le psychanalyste], lequel leur répondait qu’il ne procéderait à cette expérience que sur les “deux jeunes femmes ou personne” », selon le document. Le psychanalyste garde contact et l’invite à un brunch en compagnie de Laurent Ruquier et d’autres, avant de lui proposer d’aller à son cabinet. Toujours selon la plainte, Gérard Miller emmène alors Aude G. dans sa pièce d’hypnose, l’embrasse puis met son sexe dans la main de la jeune fille, avant de lui imposer une fellation. « Lors de ces faits, Aude G. se souvient s’être sentie incapable de bouger, son corps était lourd, comme dans un cauchemar (…), dans un état de sidération totale », peut-on lire dans la plainte, qui fait l’hypothèse d’une possible soumission chimique.
Contacté par Le Monde, Gérard Miller a renvoyé vers ses réponses faites au magazine Elle et à Mediapart concernant les précédents témoignages, dans lesquelles il affirmait « n’avoir jamais contraint personne ». « Je n’ai jamais pratiqué l’hypnose à mon domicile et le souvenir que plusieurs femmes gardent d’un jeu ou d’un test qui durait tout au plus quelques minutes et où elles restaient parfaitement conscientes n’a rien à voir avec une séance d’hypnose », ajoutait-il. Regrettant d’être mis en cause « à [ses] yeux [de manière] totalement injuste », il disait espérer « qu’on pourra[it] sortir un jour de cet espace de l’accusation pure et accepter la différence des mémoires – mais aujourd’hui, à quoi bon » ?
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